Les pierres de sarsen. Ce sont des blocs de grès comme on en trouve beaucoup au Royaume-Uni. Sur le site de Stonehenge, notamment. On les trouve dans les mégalithes du cercle dit, justement, « de sarsen ». Et selon des chercheurs de l’université de Bournemouth (Royaume-Uni), ces pierres sont au cœur du mystère de Stonehenge.
Rappelons que c’est d’abord l’alignement du site avec les solstices qui avait mis la puce à l’oreille des scientifiques. Depuis le XVIIIe siècle, ils envisagent ainsi Stonehenge comme une sorte de calendrier. Mais sans jamais vraiment avoir réussi à en percer le secret. Pourtant aujourd’hui, à la lumière de nouvelles données concernant les pierres de sarsen et d’analyses d’autres calendriers anciens, les chercheurs affirment que le site a bien été conçu comme un calendrier basé sur une année solaire de… 365,25 jours !
De récents travaux avaient en effet montré que les pierres qui constituent le cercle de sarsen viennent toutes de la même région. Elles ont été posées sur le site de Stonehenge au cours d’une phase unique de construction située vers 2.500 ans avant notre ère. Et elles n’ont plus jamais été déplacées. De quoi suggérer que la disposition de ces pierres permettait aux habitants de la région de suivre les jours, les semaines et les mois de l’année. « Trouver un calendrier solaire représenté dans l’architecture de Stonehenge ouvre une toute nouvelle façon de voir le monument comme un lieu de vie », souligne Timothy Darvill, professeur à l’université de Bournemouth, dans un communiqué. « Un lieu où le calendrier des cérémonies et des festivals était lié au tissu même de l’univers aux mouvements célestes dans les cieux. »